Chauffeur VTC :
Guide Ultime [2018]

Vous vous demandez s’il est vraiment facile de devenir chauffeur VTC ? Inutile de tourner autour du pot d’échappement. La réponse est oui ! Mais attention, il ne suffit pas de télécharger une application et d’avoir une voiture ! Il s’agit d’une profession très réglementée.

Veillez à ne pas brûler les étapes (ni les feux rouges) et préparez-vous en amont pour éviter de caler par la suite. Premièrement, commencez par suivre une formation VTC !

1) Pourquoi faire une formation VTC et quels sont ses avantages ?

Concrètement, la formation VTC vous prépare point par point à l'examen VTC organisé par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. Il s’agit d’un examen obligatoire permettant au candidat d’obtenir sa carte professionnelle VTC.

Bien qu’il soit possible de passer cet examen sans formation, nous vous le déconseillons. En effet, ce dernier demande une préparation rigoureuse. Il compte depuis 2017 une partie commune avec l’examen de Taxi et requiert un certain nombre de connaissances théoriques (législation, sécurité routière, langue française…).

Pour résumer, la préparation vous aidera à mettre toutes les chances de votre côté !

2) Gratuite ou payante ? Vers quelle formation s’orienter ?

Il existe plusieurs possibilités. Choisissez votre formation en fonction de votre budget et de vos préférences en matière d’apprentissage.

• Si vous souhaitez être autodidacte et vous former gratuitement (ou presque), vous avez la possibilité d’acheter un livre sur le métier de VTC.
• Vous êtes à l’aise avec les outils du web et vous voulez bénéficier d’une formation à moindres coûts ? Songez au e-learning et accédez à des formations en ligne. Pratique et abordable (à partir de 400 euros) !
• Concernant les formations payantes qui ont lieu en centre de formation, cela peut aller jusqu’à 1500 euros pour un stage complet (de 5 jours à 3 semaines). Toutefois, il existe de nombreuses aides (Pôle Emploi, chambre des métiers) et les coûts ont tendance à baisser.

Notez également que le prix de l’examen VTC n’est pas systématiquement inclus ! Dans ce cas, il faut compter entre 100 et 120 euros de plus pour passer les épreuves.

Quoiqu’il en soit, restez vigilants ! La gratuité absolue n’existe pas. Optez pour des centres officiels et réputés tels que VTC Solutions ou CAB Formations, et n’hésitez pas à demander conseil auprès d’un référent.

3) Comment se déroule l’examen VTC ?

Si les conditions d’obtention ont récemment été durcies pour faire face à l’explosion des candidatures, l’examen VTC reste abordable avec un peu de rigueur et de travail !

L’examen se divise en deux épreuves.

• Une épreuve théorique (4 heures) avec des questions concernant la législation, la sécurité routière ou encore la langue française et le vocabulaire anglais. Il vous faudra obtenir au minimum 10/20.
• Une épreuve pratique (45 minutes) qui n’est rien de moins qu’une épreuve de conduite professionnelle VTC. Vous serez noté sur votre conduite, la prise en charge de votre client ou encore la qualité de votre course. Vous devrez obtenir une note d’au moins 12/20.

Durant votre formation, prenez soin d’élaborer des fiches de révision et de travailler vos points faibles. Allez courage, la carte professionnelle VTC n’est plus très loin !

4) Trouvez aisément votre organisme de formation

Vous voulez mettre toutes les chances de votre côté et opter pour une formation complète dans un centre de formation ? En fonction de votre situation professionnelle et de votre profil, un financement partiel ou total peut être envisageable !

• Si vous êtes salarié, vous pouvez vous renseigner auprès de votre entreprise qui a l’obligation légale de consacrer un montant au financement de la formation professionnelle continue de ses salariés.
• Si vous êtes demandeur d’emploi, n’hésitez pas à vous tourner vers Pôle Emploi ou la Mission Locale pour les moins de 26 ans. Il existe plusieurs solutions de financement via le conseil régional ou départemental.

Enfin, pensez aux dispositifs tels que le Congé Individuel de Formation (CIF) et le Droit Individuel à la Formation (DIF). Pour en savoir plus, vous pouvez notamment prendre contact avec le FONGECIF.

Vous avez passé votre examen VTC avec brio ? Bravo ! Vous allez maintenant pouvoir passer à la vitesse supérieure et demander votre carte VTC pour devenir un chauffeur VTC officiel !

N’oubliez pas que cette carte professionnelle est obligatoire et doit apparaître sur votre pare-brise !

Pour l’obtenir, ce n’est pas très compliqué mais il vous faudra toutefois remplir certaines conditions.

1) Comment obtenir sa carte VTC ?

Tout d’abord, sachez que pour accéder à la formation VTC, vous devez impérativement être :

• Majeur
• Titulaire d’un permis B valide depuis au moins 3 ans
• Certifié de l’unité d’enseignement PSC1 (« Prévention et Secours Civique » de Niveau 1) depuis au moins 2 ans
• Vous serez également dans l’obligation de passer une visite médicale.
• Enfin, vous devrez valider une attestation d’aptitude physique et présenter le volet B2 de votre casier judiciaire vierge.

Tout est ok pour vous ? Très bien, il ne vous reste plus qu’à adresser une demande par écrit au Préfet du Département de votre domicile ou auprès du Préfet de police de Paris si vous logez dans la capitale.

Notez bien que cette carte est valide 5 ans à partir de la date de délivrance !

2) Choisissez le statut juridique idéal

Maintenant que vous avez votre carte VTC, vous devez opter pour un statut juridique professionnel afin de vous inscrire au registre VTC .

La question se pose alors : Créer une société (SASU) ou choisir le statut de micro-entrepreneur ?
Dans les faits, le statut de micro-entrepreneur risque d’être contraignant si vous souhaitez vous développer par la suite. En effet, le chiffre d’affaires est limité et les taxes sont élevées.

En créant une société, vous aurez l’avantage de pouvoir déduire certaines charges (carburant, location de voiture, cotisations sociales) et vous ne serez pas limité en termes de chiffre d’affaires. Qui plus est, vous bénéficierez de la couverture sociale du régime salarié.

Comment créer une SASU ?

Vous pouvez également créer votre société seul. Pour cela, vous devez:

• Rédiger les statuts de la société
• Ouvrir un compte professionnel et y déposer le capital social de la société
• Déposer un dossier d’immatriculation complété, ainsi que 2 exemplaires des statuts, un certificat de dépôt des fonds, un justificatif de domicile, une copie de l’annonce légale, une copie de votre carte professionnelle VTC.

Vous avez choisi votre cadre juridique et reçu votre KBIS ? Parfait ! Il ne vous reste plus qu’à vous inscrire au registre VTC avant d’avoir le droit d’entamer vos premières courses !

3) L’inscription au registre VTC en quelques clics

Ultime étape pour obtenir votre licence : l’inscription au registre VTC.

Pour cela, il vous suffit simplement de créer votre compte sur le site: https://registre-vtc.developpement-durable.gouv.fr/public/accueil.action;jsessionid=14D214B344B6C446B87F9ABC0EB532CA.TC80_08_M .

• Connectez-vous ensuite à votre compte.
• Complétez le formulaire d’inscription et joignez les documents demandés (attestation d’assurance, KBIS, carte grise, carte VTC).
• Une fois que le dossier est validé, il ne vous reste plus qu’à procéder au paiement de l’enregistrement et de votre vignette.

Tout roule pour vous ? Nous allons maintenant pouvoir nous intéresser de plus près au choix de votre assurance !

Face au durcissement de la législation et aux risques routiers, il est impératif de bien se couvrir avant d’exercer le métier de chauffeur VTC. Rouler sans assurance serait aussi dangereux que de prendre l’autoroute à contresens, vous voyez l’idée ? Ne faites pas l’impasse sur ce point !

1) L’assurance Responsabilité Civile Professionnelle (ou RC Pro pour les intimes)

En premier lieu, vous devez choisir une Responsabilité Civile Professionnelle obligatoire pour exercer ! Rappelons que celle-ci est obligatoire depuis le 1er octobre 2014.

Elle se divise en deux parties :

• La Responsabilité civile circulation vous couvrira en cas de dommage causé avec votre véhicule à un client, à des tiers ou à des biens. Cela comprend :
  • Le préjudice corporel (accidents)
  • Le préjudice matériel (détérioration d’un bagage)
  • Le préjudice immatériel (retard entraînant un préjudice financier pour le client...).
• La RC Pro exploitation vous protègera en cas de dommages subis par un client, un tiers ou un objet, en dehors de l’implication de votre véhicule.

Pour plus d’informations concernant l’assurance Responsabilité Civile Professionnelle , n’hésitez pas à consulter notre site.

2) L'assurance Auto

Ce n’est pas tout ! Nous vous recommandons d’être particulièrement vigilant quant au choix de votre assurance auto. Il n’y a pas de risque zéro, et en cas d’endommagement du véhicule ou de souci d’ordre technique, mieux vaut assurer ses arrières.

L’assurance du véhicule est elle aussi obligatoire. Elle couvre votre automobile et votre responsabilité civile. Cela peut notamment vous permettre de bénéficier d’une assistance dépannage ou d’une prise en charge vos frais de transport si votre véhicule est immobilisé.

Attention ! Si l’assurance auto assure généralement le conducteur du véhicule à titre personnel, ce n’est pas systématiquement le cas. Il s’agit parfois d’une option. Pour plus de renseignements, vous pouvez cliquer ici.

Enfin, il ne vous reste plus qu’à savoir si vous optez ou non pour une assurance auto avec franchise. À ce titre, nous vous recommandons de consulter cette page pour en savoir plus, rendez-vous ici.

Vous êtes au point sur la “paperasse” ? Chouette ! Nous allons maintenant pouvoir parler voitures ! 😊

En tant que particulier, il n’est déjà pas toujours facile de choisir le modèle de voiture idéal. Alors quand il faut tenir compte des normes du métier et de la clientèle, la tâche peut s’avérer encore plus complexe ! Allons-y par étape.

1) Les normes

Il faut tout d’abord savoir que tous les véhicules ne peuvent pas être utilisés comme VTC!
Imaginez un chauffeur UBER qui accueille ses clients dans un bolide sorti tout droit des fous du volant ?

La profession impose des normes strictes. Votre voiture doit avoir :

• Une taille d’au moins 4,50 m sur 1,70m
• Un moteur d’une puissance d’au moins 84kW
• 4 portes minimum
• 4 à 9 places (chauffeur inclus)
• Moins de 6 ans (sauf pour un véhicule de collection)

Vous pouvez acheter un véhicule dédié ou le louer chez un spécialiste.

2) Un véhicule qui convient à votre clientèle

Au-delà des normes imposées, il ne faut pas négliger les attentes des clients. Votre voiture doit les séduire si vous voulez tirer votre épingle du jeu !

D’une manière générale, tous les clients s’orientent vers un véhicule à la fois confortable et propre. Veillez donc à nettoyer fréquemment l’extérieur et l’intérieur de votre voiture, rien ne doit être laissé au hasard.

Par ailleurs, votre véhicule doit également correspondre à la clientèle visée. Vous cherchez à transporter une clientèle locale ? Des touristes ? Des assistants de direction ? En fonction de votre cible, des critères peuvent être pris en compte : vitres teintées, coloris, consommation du véhicule...

Par exemple, un véhicule hybride (avec moteur électrique et thermique) moins polluant et plus silencieux qu’une voiture classique peut conquérir vos clients. Notons qu’il vous permettrait en plus de profiter d’avantages (normes plus souples, économies de frais de carburant et d’entretien).

En bref, soyez à l’écoute de vos clients et étudiez votre marché avant tout achat ! Vous voilà maintenant prêts à vous placer en pole position sur le marché du VTC, mais comment trouver et fidéliser vos clients ? Ne partez pas, on vous dit tout !

Vous voilà sur le marché du VTC ! Vous avez votre carte professionnelle, vous êtes assuré et vous conduisez la voiture idéale. Néanmoins, cela ne suffit pas pour sortir du lot. Quelques notions de marketing sont indispensables ! Nous allons vous aider à élaborer une stratégie.

1) Les applications du moment à ne pas manquer

Tout comme le nombre de chauffeurs VTC, les applications se multiplient ! Même si Uber reste l’application phare, de nombreux concurrents ont vu le jour : Airport Cab, AlloCab, Chauffeur Privé, Le Cab, Taxify, Wulo...

Il n’y a pas de secret, vous souhaitez être visible ? Vous devez être présent sur les meilleures applications du moment. Renseignez-vous régulièrement sur les forums dédiés aux professionnels du VTC et sur les applications en vogue dans votre région.

Si certaines applications payent mieux que d’autres, d’autres critères ne sont pas à négliger : éthique, concurrence, lieu d’exercice etc…

Vous voilà désormais prêt à effectuer vos premières courses ! Maintenant, on compte sur vous pour soigner et fidéliser vos clients !

2) Quelques astuces pour exceller dans la relation client

C’est bien connu, la voiture ne fait pas l’Homme ! Vous pouvez être bien équipé et visible sur les applications, si vous souhaitez réussir en tant que chauffeur VTC, il faudra satisfaire vos clients ! Les notes, les commentaires et le bouche-à-oreille seront vos meilleures armes pour vous démarquer.

Alors comment être aux petits soins avec votre client ?

• Ne négligez pas votre apparence, optez pour une tenue vestimentaire adaptée (classe mais décontractée).
• Soyez poli et souriant, la première impression est très importante ! Vous pouvez également ouvrir la portière à votre client ou vous occupez de ses bagages en cas de besoin.
• Adaptez-vous au client ! Vous pouvez entamer la conversation par une question anodine et poursuivre ou non la discussion en fonction de la réponse du client. Evitez les sujets polémiques et restez neutre.
• Rendez la course encore plus agréable en proposant des services complémentaires: eau, chewing-gum, magazines, chargeurs de téléphone...
• Enfin, demandez à votre client s’il souhaite un fond sonore et renseignez-vous sur ses goûts ! Une vieille dame de 78 ans n’a peut-être pas envie d’écouter 2Pac à plein régime pendant toute la course.

Si vous suivez ces quelques conseils, tout devrait bien se passer. L’important est d’être à l’écoute (dans la limite du raisonnable) des besoins et des préférences de vos clients.

Et voilà ! Vous avez réalisé vos premières courses avec succès. Maintenant, vous souhaitez gagner en rentabilité et vous démarquer de la concurrence. Comment faire ?

1) Soyez au bon endroit au bon moment !

C’est un peu le même principe que dans Pokemon Go : il faut être au bon endroit au bon moment. Pour cela, tout dépend de votre zone d’exercice. Toutefois, nous pouvons déjà vous donner quelques pistes :

• Le week-end, essayez de vous tenir disponible lors de la fermeture des transports en commun (métro, bus, train…), c’est-à-dire entre minuit et 6h du matin. C’est le moment où vos clients auront le plus besoin de vous.
• La semaine, ne manquez pas les sorties de bureau : 12h – 14h et 17h – 20h
• Attention à l’afterwork du jeudi ! Les demandes affluent entre 19h et minuit.
• Si vous êtes matinal, soyez présent près des aéroports dès 5h du matin pour faire la navette auprès des voyageurs.
• Le dimanche, les transports en commun diminuent leur activité, surtout en province. Soyez présent toute la journée !
• Enfin, soyez logique. Gardez un œil sur les événements ponctuels susceptibles de drainer des clients (concerts, festival, congrès…) afin de ne rien louper !

Maintenant que vous savez comment les trouver, nous allons voir comment satisfaire pleinement vos clients !

2) Transformez votre véhicule en boutique mobile !

Vous avez déjà commandé un soda et un burger en prenant l’avion ? C’est le même principe !

Certaines compagnies (AdsOnBoard, LemonRide ou encore Capitaine VTC) recherchent des chauffeurs VTC pour commercialiser leurs produits. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’un client identifié et captif est plus facile à démarcher !

Via une jolie brochure placée sur la banquette arrière de votre véhicule, vous donnez à votre client la possibilité d’accéder à une sélection de produits utiles à bas prix : Parapluies, kits mains libres, chargeurs… Et l’ensemble des recettes vous revient !

Transformer votre voiture en boutique mobile vous permettra de proposer un service toujours plus complet, tout en augmentant considérablement votre chiffre d’affaires.

3) Les applications utiles pour votre business

S’il en émerge de nouvelles tous les jours, certaines applications sont indispensables pour tous les chauffeurs VTC en herbe !

Pour faciliter votre navigation, songez à Waze et Yespark.

• L’application de navigation GPS Waze est LA référence ultime pour débuter. Elle vous permettra de trouver les meilleurs itinéraires et vous informera sur le trafic en temps réel. La communauté Waze est très active et vous serez immédiatement mis au courant en cas de perturbations.
• Vous garer en ville est toujours un calvaire ? Yespark vous renseigne sur les places de parking disponibles et vous permet même de réserver une place à coût réduit via l’application.

Pour prendre soin de votre voiture à moindre prix et être toujours plus rentable : Kleen et Essence

• Kleen vous donnera les adresses des stations de lavage à proximité ainsi que les bons plans pour nettoyer votre véhicule sans vous ruiner. Il n’y a pas de petites économies !
• Avec Essence, vous saurez où se trouvent les stations essence les plus proches et les moins chères !

Pour une veille efficace, tenez vous au courant des horaires d’avions et de trains :

• Pensez à l’application SNCF et gardez un œil sur les horaires des trains (notamment les premiers et les derniers) ainsi que les éventuelles perturbations.
• Téléchargez les applications des compagnies aériennes qui desservent les aéroports situés à proximité (Ryanair, WizzAir, Air France…) pour pouvoir intervenir en cas d’arrivée ou de départ de voyageurs !
• Enfin, si vous exercez en ville, n’hésitez pas à télécharger une application vous permettant de disposer d’un agenda culturel pour ne manquer aucun événement.

On peut maintenant pouvoir faire un point sur vos finances !

Vous souhaitez savoir si vous êtes dans la bonne direction ? N’oubliez pas que la rentabilité est la clé de la réussite pour tous business. Vous devrez constamment surveiller l’équilibre entre vos dépenses et vos frais.

1) Revenus moyens

Comme pour toute autre activité : plus vous travaillez, plus vos revenus sont importants ! Pour vous faire une idée du revenu moyen d’un chauffeur VTC, nous pouvons nous baser sur les informations transmises par Jacques Rapoport (médiateur chargé d’apaiser les tensions entre chauffeurs et plateformes) :

• 40h / semaine = 0 - 1100 euros / mois
• 60h / semaine = 1600 - 1800 euros / mois

Par ailleurs, selon les statistiques de l’INSEE, un chauffeur gagnait en moyenne 1350 euros par mois en 2015.

Il faut savoir que les revenus varient énormément en fonction des heures de connexion, du véhicule et du statut de l’entreprise.

Cas concrets:

Thomas est un micro-entrepreneur travaillant avec une Mercedes Classe C de location du lundi au samedi, de 10h à 19h. Il fait un chiffre d’affaires de 4400 euros, avec les charges et les coûts divers, son salaire mensuel net est de 700 euros.

Yanis est dirigeant de son EURL et propriétaire d’une Ford Mondéo (crédit sur 3 ans). Il travaille du mercredi au lundi, de 4h à 13h. Son chiffre d’affaires s’élève à 5200 euros. Avec les charges et les coûts divers, son salaire mensuel net est de 2000 euros. Ce qui représente quasiment le triple du salaire de Thomas pour un volume horaire équivalent !

Comparaison de 2 chauffeurs VTC

En fonction de ces 3 points, les revenus peuvent énormément varier !

Plus généralement, une voiture coûte moins cher à l’achat sur le long terme et vous permettra de bénéficier de revenus nets légèrement plus élevés.

Locataire vs Propriétaire du véhicule
Chiffre d'affaire mensuel 4500€

Attention, il ne faut pas confondre chiffre d’affaires et bénéfices ! Vous devez absolument prendre en compte les charges et les frais divers dans votre comptabilité.

Ce point vous paraît un peu obscur ? Nous allons vous aider à y voir plus clair.

2) Déclarations de revenus, taxes et frais divers

On est prêt à parier que c’est votre partie préférée ! ...Non ? Bon, nous allons essayer de faire au plus simple.

Les frais divers

Tout d’abord, il est important de prendre en compte vos frais: entretien du véhicule et parking, carburant, coût du véhicule (location ou amortissement), commission selon l’application que vous utilisez… Listez bien vos dépenses ! On estime qu’elles représentent 2/3 de vos revenus !

Les taxes selon votre statut

En 2018, un chauffeur VTC en micro-entreprise doit déduire 23,6% de son revenu brut. Elles correspondent aux cotisations SSI et à l’impôt sur le revenu. Attention, vous ne pourrez pas soustraire vos frais professionnels !

Si vous êtes dirigeant de votre société (SASU), vous êtes affilié au Régime Général de Sécurité Social. Vous avez l’avantage de pouvoir déduire les frais en lien avec votre activité et de récupérer votre TVA ! Les dividendes sont quant à eux taxés à un taux de 30% (12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux).

D’une manière générale, soyez prévoyant et veillez à garder un bon équilibre entre vos dépenses et vos recettes.

Vous ne rêvez pas. Une faille juridique permet d’éviter les amendes ! Sachez que les avis de contravention émis au nom de la société morale ne sont pas reconnus, et sont même considérés comme illégaux. Ainsi, les sociétés VTC ne sont pas obligées de dénoncer leurs chauffeurs !

Voilà une bonne nouvelle qui peut vous éviter des dépenses inutiles !